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Former à la métacognition dès l’école primaire : où en sommes-nous ?

Les compétences métacognitives sont essentielles au développement de la pensée critique et de l’autonomie d’apprentissage. Elles permettent aux élèves de réfléchir à leur façon de penser, d’évaluer leur apprentissage et d’adapter leurs méthodes. Mais dans quelle mesure les élèves de l’école primaire sont-ils prêts à développer ces compétences ?

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Les compétences métacognitives aident les élèves à comprendre et à contrôler leur processus d’apprentissage. Elles comprennent la capacité à :

  • Identifier ce qu’ils savent et ce qu’ils doivent apprendre ;
  • Choisir la stratégie appropriée pour une activité particulière ;
  • Suivre leurs progrès et procéder à des ajustements lorsque quelque chose ne fonctionne pas.

Ces compétences ne sont pas innées, elles doivent être enseignées et renforcées, surtout à un jeune âge.

Bien que les élèves des classes plus âgées, principalement des classes primaires, soient les premiers à pouvoir développer des compétences métacognitives, les systèmes éducatifs traditionnels ne s’y intéressent pas systématiquement. Dans les salles de classe, l’accent est généralement mis sur l’étude de la matière et la résolution d’exercices, tandis que les élèves sont rarement guidés sur la manière d’apprendre. Ils n’ont donc qu’une capacité limitée à comprendre leur propre processus d’apprentissage et à l’améliorer.

Peu de pédagogues fournissent un effort significatif pour intégrer les compétences métacognitives dans leur pratique pédagogique. Prenons l’exemple du système éducatif grec. Dans le programme des classes de primaire, nous rencontrons souvent le terme « métacognition », qui démontre la nécessité de cultiver les compétences correspondantes. Par exemple, dans l’axe « Discours écrit – Lecture », il est proposé à titre indicatif d’intégrer des activités avec « des questions qui développent la métacognition des élèves (par exemple les étapes et les façons de comprendre un texte) et le métalangage (vocabulaire et terminologie pertinents) » (DEPPS-APS, 2003). De plus, nous pouvons noter la référence à deux termes métacognitifs très importants – métalangage et activités métalangagières – dans le livre de l’enseignant de 4ème année.

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Des exemples similaires peuvent être trouvés dans l’enseignement des mathématiques. Le livre du professeur de 2e année précise que les élèves ne résolvent pas les problèmes en se basant sur des mots clés ou en utilisant des formules et des règles. Ils apprennent à les aborder en s’appuyant sur leur logique et leur capacité de réflexion. Ils apprennent à évaluer les informations, à les combiner afin de choisir une stratégie pour résoudre le problème (pas nécessairement une opération mathématique), à vérifier la solution qu’ils ont trouvée à l’aide d’une autre stratégie. Ils apprennent à corriger les problèmes, à les compléter, à juger s’ils ont une ou plusieurs solutions. Les compétences métacognitives aident donc les élèves à devenir plus autonomes et confiants dans leur apprentissage. Un élève qui sait évaluer et ajuster sa stratégie est mieux préparé à relever les défis éducatifs futurs au fur et à mesure qu’il progresse dans les classes, où l’apprentissage autonome joue un rôle important.

Les enseignants et les parents peuvent aider à développer ces compétences à l’aide de méthodes simples :

  • Encourager l’auto-évaluation : Demander aux élèves « Qu’est-ce que je comprends et qu’est-ce que je dois revoir ? » ou « Quelles sont les difficultés que j’ai rencontrées ?
  • Utiliser le retour d’information : Aider les élèves à réfléchir à ce qu’ils ont fait de bien et à ce qu’ils peuvent améliorer.
  • Cultiver l’esprit critique : Créer des activités où les élèves réfléchissent à la manière de résoudre un problème, plutôt que de se contenter de suivre des instructions.

Tous ces éléments, et bien d’autres encore, sont mis en évidence dans le projet CogniQuest, tant par son contenu théorique (guides) que par les applications pratiques qu’il propose (boîtes à outils, modèles, livres d’aventures, exercices de réflexion).

En conclusion, nous sommes d’accord pour dire que l’intégration de la métacognition à l’école primaire peut aider les élèves à devenir plus efficaces et autonomes. Bien que leur préparation dans ce domaine puisse être limitée aujourd’hui, avec un soutien et des conseils appropriés, ils peuvent développer ces compétences, posant ainsi les bases d’un parcours d’apprentissage réussi.

Bibliographie